Récompense les 5 meilleurs mémoires de Diplôme d’État en IDF
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Directrice de mémoire : Mme MORICHON
Quel est l’impact de la pratique d’une activité physique sur les différentes dimensions de la qualité de vie des femmes atteintes d’un lymphœdème secondaire à un cancer du sein ?
Introduction : Le lymphœdème secondaire à un cancer du sein demeure une complication courante et redoutée par les patientes. Il entraîne des altérations physiques et psychologiques qui impactent fortement la qualité de vie. Pendant de nombreuses années, il a été conseillé aux femmes d'éviter la pratique d’une activité physique excessive avec le bras concerné. Cependant, de récentes études ont montré qu’il n’y avait pas de contre-indications ni d’effets indésirables à celle-ci. L’objectif de cette revue est d’évaluer l’impact de la pratique d’une activité physique sur les dimensions de la qualité de vie des femmes atteintes d’un lymphœdème secondaire à un cancer du sein.
Méthodologie : PubMed, PEDro et Science Direct ont été interrogées d’octobre à décembre 2018 afin de rechercher les études publiées entre 2008 et 2018. Seuls les essais contrôlés randomisés et les essais contrôlés randomisés pilotes ont été inclus. La qualité méthodologique des études a été évaluée par l’échelle PEDro.
Résultats : a recherche a identifié 328 articles, dix d’entre eux ont rempli les critères d’éligibilité. Cinq types d’activité physique ont été décrits. La qualité de vie a été évaluée par différents instruments spécifiques, ou non, du lymphœdème secondaire à un cancer du sein. Le bien-être physique, psychologique, social et émotionnel ainsi que la santé générale et la vitalité ont été améliorés lors de la pratique d’une de ces activités (p < 0,05).
Conclusion : Les différents types d’activité physique présentés semblent pouvoir être recommandés pour les femmes atteintes d’un lymphœdème secondaire au cancer du sein, sans risque d’exacerbation. La pratique de celle-ci aurait un impact bénéfique sur les dimensions de la qualité de vie et contribuerai ainsi à son amélioration globale. Cependant, il serait intéressant que les prochaines études évaluent la qualité de vie avec des instruments spécifiques à cette pathologie afin de mieux comprendre l'impact de l’activité physique sur les dimensions de la qualité de vie.
Ecole IFMK ENKRE
Directeur de mémoire : M. MARTIN
Évaluation du modèle de soin intégrant l’accès direct à la physiothérapie pour les patients présentant une affection musculosquelettique : revue de littérature
Introduction : L’incidence importante des pathologies musculo-squelettiques et la dégradation de l’offre de soin sur le territoire français sont des problèmes de santé publique. Depuis de nombreuses années, plusieurs pays étrangers ont intégré l’accès direct à la physiothérapie dans leur système de soins. Le but de cette étude est de réaliser un état de la littérature de l’accès direct à la physiothérapie, pour les affections musculo-squelettiques afin d’évaluer ce système en vue de simplifier l’accès aux soins ambulatoires en kinésithérapie en France.
Méthode: L’étude a été effectuée d’après les critères méthodologiques PRISMA. Les données sont issues de MEDLINE ainsi que d’un ajout manuel. Les articles inclus devaient comparer un groupe pris en charge par un physiothérapeute en accès direct et un groupe référencé à la physiothérapie par un médecin. Les critères de jugements principaux étaient les coûts de santé engendrée, la satisfaction des patients, l’efficacité et la sécurité de la prise en charge par un physiothérapeute. Des niveaux de preuves ont été attribués aux études avec la Centre for Evidence-Based Medicine (CEBM).
Résultats : 5348 articles ont été identifiés. Seulement 8 articles ont rempli l’ensemble des critères d’inclusion, dont une de niveau 2 et sept de niveau 3 et 4 (CEBM). Il a été observé que le groupe pris en charge par un physiothérapeute avait une meilleure satisfaction, une diminution des coûts de santé et de prescription d’examens complémentaires ainsi qu’une diminution du temps d’attente.
Discussion : D’autres études récemment parues ainsi qu’une revue systématique corroborent nos résultats bien que nous devions prendre en compte le manque de données statistiques et le faible niveau de preuve des études inclues dans notre revue de littérature. D’autres études de qualité méthodologique supérieure devraient être mises en place ainsi que des études évaluant l’accès direct à la kinésithérapie en France.
Ecole IFMK EFOM
Directeur de mémoire : M. KRUST
Quels sont les moyens masso-kinésithérapiques pour prévenir et traiter les syncinésies dans la paralysie faciale périphérique ?
Introduction : La paralysie faciale périphérique est une pathologie fréquente aux étiologies diverses, elle résulte d’une atteinte du nerf facial (VII). Parmi les séquelles possibles, les syncinésies concernent environ un tiers des patients. On les définit comme des mouvements involontaires qui accompagnent des mouvements volontaires et peuvent altérer la qualité de vie du sujet.
Méthodologie : Il a été mené une revue narrative à partir des bases de données Pubmed et PEDro, avec les mots clés suivants : paralysie faciale, syncinésie et rééducation. Les critères d’inclusion étaient les suivants : études contrôlées randomisées, menées à partir de 2000.
Résultats : Neuf essais cliniques contrôlés randomisés ont été inclus dans cette revue. Ces derniers évaluaient l’intérêt : des thérapies physiques (4 essais), du biofeedback (2 essais), de l’électrostimulation (2 essais) et de la toxine botulique (1 essai). La thérapie physique, le biofeedback et la toxine botulique associée à la rééducation permettraient d’atténuer la sévérité des syncinésies et d’en diminuer leur fréquence. L’électrostimulation ne semble pas avoir d’effet sur les syncinésies.
Discussion : Après lecture d’autres données de la littérature, les thérapies physiques associées ou non au biofeedback sont les techniques ayant prouvées le plus leur efficacité. L’effet de l’électrostimulation est trop controversé pour en conseiller son utilisation. La toxine botulique associée à une rééducation classique semble être efficace sur les syncinésies.
Conclusion : Les syncinésies détériorent considérablement la vie des patients et il n’existe pas de consensus sur leur rééducation. Cette question nécessiterait de nouveaux essais pour enrichir les traitements kinésithérapiques et guider les professionnels de santé.
Ecole IFMK EFOM
Directrice de mémoire : Mme MORICHON
Les mobilisations neuroméningées comme unique traitement neurodynamique et conservateur du syndrome du canal carpien non opéré ont-elles un intérêt dans sa prise en charge ?
Introduction : réel problème de santé publique, le syndrome du canal carpien représente la première neuropathie compressive du membre supérieur. Les mobilisations neuroméningées du nerf médian font partie du traitement neurodynamique qui n’est pas proposé en première intention aujourd’hui en France. Le but de cette revue de la littérature a été d’étudier l’effet de ces techniques comme unique traitement du syndrome du canal carpien non opéré.
Méthode : une recherche bibliographique a été effectuée fin 2018 sur les bases de données Science Direct, PubMed, PEDro et Google Scholar. Les mots-clés utilisés couplent les termes anglophones du syndrome du canal carpien et de la technique analysée. L’outil PICO (Population, Intervention, Comparaison, Outcome) a permis de définir les critères d’éligibilité. La qualité méthodologique des études a été évaluée avec l’échelle PEDro.
Résultats :six essais contrôlés randomisés ont été inclus. Dans l’ensemble des études, on constate une amélioration statistiquement et cliniquement significative du critère de jugement principal (douleur) et des critères secondaires (fonction et paramètres électrophysiologiques). Seule la force n’est pas modifiée. Ces améliorations sont semblables à celles obtenues après mobilisation articulaire des os du carpe et meilleures comparativement aux ultrasons, à un placebo ou à l’absence de traitement. Quand les mobilisations neuroméningées sont comparées, les techniques de type « sliders » seraient plus efficaces que les « tensioners ».
Discussion et conclusion : l’importance du diagnostic est cruciale afin d’identifier les patients pouvant répondre aux mobilisations neurales, ainsi que repérer les cas de sensibilisation centrale et de multicrush syndrome pour lesquels elles présentent des limites. Au vu des bénéfices d’une prise en charge kinésithérapique et neurodynamique, il semble utile et nécessaire de recommander ce traitement en première intention, ce qui pourrait permettre d’éviter l’intervention chirurgicale. Cependant l’hétérogénéité des méthodologies, des populations et des traitements rend difficile l’élaboration d’une conclusion générale.
Ecole IFMK AP-HP
Directeur de mémoire : M. PALLOT
Comparaison du traitement manuel des points gâchettes au « dry needling » chez les patients atteints de cervicalgie chronique non spécifique.
Introduction : La cervicalgie chronique (>3 mois) non spécifique est un trouble musculo-squelettique très rencontré dans la population. Selon certains articles, il existe une grande prévalence des points gâchettes chez les patients atteints de ce trouble. En juin 2017, une nouvelle technique a été légalisée en France : la puncture kinésithérapique sèche ou « dry needling ». Toutefois, cette technique existait déjà auparavant et de nombreux articles scientifiques sur ce sujet sont donc disponibles. L’objectif de cette étude est de comparer le dry needling et le traitement manuel des trigger points pour traiter la cervicalgie chronique non spécifique.
Méthode : Une revue systématique de la littérature est réalisée. Les recherches ont été effectuées sur les bases de données Pubmed, PEDro, Science Direct, Google Scholar et Cochrane Library. Seuls les essais contrôlés randomisés comparant le dry needling avec le traitement manuel des trigger points chez des patients souffrant de cervicalgie chronique non spécifique sont éligibles pour cette revue.
Résultats : La recherche initiale a donné 8 647 articles. Finalement, 4 études sont incluses après application des critères d’inclusion et de non inclusion. L’évaluation de la qualité méthodologique a été faite par l’échelle PEDro avec des scores allant de 6 à 8. Les études ont montré que le dry needling et le traitement manuel des trigger points avaient un effet antalgique dans cette pathologie. Cependant, la comparaison entre ces deux techniques n’a montré aucune différence significative.
Discussion : De nombreux biais propres à ces techniques en plus des biais méthodologiques des études sont à prendre en compte. En effet, dans ces études ces deux techniques sont souvent associés à d'autres pratiques comme les étirements ou le massage par exemple. De plus, il n'existe actuellement aucun consensus sur le diagnostic et sur le traitement des trigger points. Ainsi il est difficile de comparer des études dont les modalités d'application sont différentes.