LeS rôleS du Kiné dans l'accompagnement des femmes atteintes d'un cancer du sein
En savoir plus keyboard_arrow_downEn France, c’est environ 59 000 nouveaux cas par an de cancers du sein qui sont diagnostiqués.
A l’époque des curages axillaires massifs, la kinésithérapie concentrait toute son attention sur le lymphœdème du membre supérieur. Aujourd’hui, les gestes axillaires deviennent plus précis, la Kinésithérapie s’intéresse à la reprise de l’activité physique en luttant contre les raideurs et les douleurs au niveau de l’épaule et du membre supérieur, en renforçant les muscles des membres supérieurs et en réentraînant à l’effort l’ensemble du corps. (Référence : EMC 26-584-A-10 Rééducation après un Cancer du sein J.Rolland, C. Pelca Poivre, M. Raffin Rainteau)
L'URPS souhaite souligner à nouveau les rôles du masseur-kinésithérapeute (MK) dans l'accompagnement de ces patientes, car ces rôles restent encore trop méconnu.
En préventif pour rappeler l’importance et les modalités du dépistage à l’ensemble des patientes ;
En pré et post-opératoire immédiate corriger la posture générale afin d’éviter l’attitude antalgique de protection du sein,
Pendant les traitements (chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie) en intervenant sur les effets secondaires des traitements notamment la douleur, la fatigue, l’amyotrophie
Traiter les cicatrices(2)
Traiter les lymphœdèmes secondaires(1)
(1) Jean-Claude Ferrandez, Pierre-Henri Ganchou, Serge Theys Kinesither, Prévention du lymphoedème du membre supérieur après cancer du sein, Rev 2020;20(227):3–1
(2) Nadine Varaud, Flora Weill Kinesither, Cicatrices et kinésithérapie après cancer du sein : mise au point kinésithérapique pour ne pas nuire, Rev 2020;20(227):11–15
Le kinésithérapeute constitue un pilier essentiel de la prise en soins des femmes atteintes de cancer du sein, notamment dans l’amélioration de leur qualité de vie.
Si vous souhaitez vous aussi accompagner au mieux les femmes et les hommes touchés par un cancer du sein, nous vous invitons à vous former à cette prise en charge complète et pour en savoir plus vous rendre sur les sites internet suivant :
Réseau de Kinésithérapie du Sein (RKS)
Association française des masseurs-kinésithérapeutes pour la recherche et le traitement des atteintes lympho-veineuses (AKTL)
Les kinésithérapeutes peuvent encourager le dépistage précoce (facteur de bon pronostic) en rappelant aux patientes les modalités de dépistage.
La ligue contre le cancer propose un dépliant récapitulatif des modalités de dépistage en fonction de l’âge et du niveau de risque des patientes :
Depuis 2020, le RKS (Réseau national de Kinésithérapeutes du Sein) recense les kinésithérapeutes formés en sénologie et propose une cartographie pour aider les patientes à trouver un kinésithérapeute référencé. Le RKS liste également les formations disponibles pour aider les kinésithérapeutes dans la mise à niveau de leurs connaissances, prérequis indispensable pour intégrer le réseau :
Le RKS met également à disposition un livret post-opératoire pour accompagner les patientes opérées “Mon Kiné m’accompagne”. Vous trouverez ci-dessous une version courte de ce petit livret, imprimable, qui reprend quelques-uns des exercices présentés dans le livret “Mon Kiné m’accompagne”. Vous trouverez également une affiche sur la campagne de sensibilisation "Kinésithérapie et rééducation après un cancer du sein".
(Cliquez sur l'image pour télécharger le livret version courte) |
(Cliquez sur l'image pour télécharger l'affiche) |
L’URPS persévère dans ses relances et tentatives de lever les freins à l’accès aux données du SNDS : d’une part pour mener à bien cette étude spécifique, mais également pour se confronter jusqu’au bout aux possibilités et limites d’utilisation des données du SNDS à ce jour.
Depuis le 20 juin 2022, l’assurance maladie a ouvert une nouvelle plateforme en open data : “Data Pathologies” qui permet un accès plus direct et libre (sans démarches administratives préalables) mais également plus intuitif à des données nationales en santé.
Ces données restent très globales mais permettent de mettre en lumière les éléments suivants :
En 2020, sur les 736 460 femmes atteintes d’un cancer du sein en France, au moins 25% ont eu recours à une hospitalisation dans l’année, soit 187 740 hospitalisations (109 810 séjours MCO secteur public + 77 930 séjours MCO secteur privé, parmi les patientes ayant un cancer “actif”) et 37% ont eu recourt à des soins de kinésithérapie remboursés dans l’année (soit 271 490 femmes, dont 97 790 pour cancer “actif” et 173 690 pour un cancer “sous surveillance” c’est-à-dire n’ayant pas donné d’hospitalisation dans les deux dernières années). Ce taux de recourt aux soins de kiné semble relativement stable sur les 4 dernières années avec 37 % en 2015, 38% en 2016, 2017, 2018 et de nouveau 37 % en 2019. A noter que parmi les 227 940 femmes ayant un cancer “actif”, le taux de recourt aux soins de kinésithérapie est légèrement plus élevé (42,9%) que pour les 508 520 femmes ayant un cancer “sous surveillance” (taux légèrement plus bas avec 34,1% de recourt à des soins de kinésithérapie remboursés).
Source des données, Open Data
Définition de cancer “actif” et “sous surveillance”
Pour en savoir plus sur l’épidémiologie : Panorama des cancers en France – Edition 2022, Institut National du Cancer