Qu’est-ce que l’accès direct ? Sous quelles conditions peut-il se mettre en place ? Quelle est la rémunération prévue ?...
Cette page vise à répondre à ces questions.
Qu’est-ce que l’accès direct en kinésithérapie ? L‘accès direct permet à un patient d’accéder à un professionnel de santé, sans passer par le médecin. Les kinésithérapeutes franciliens souhaitant proposer leurs soins en accès direct à la population peuvent le mettre en place par la loi promulguée le 20 mai 2023 portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, qui autorise la mise en place de l’accès direct aux kinésithérapeutes exerçant dans les structures suivantes :
Les Centres hospitaliers régionaux universitaires,
Les Centres hospitaliers,
Les Maisons de Santé Pluridisciplinaires,
Les Centres de Santé,
Les EHPAD,
Les équipes de soins primaires ou spécialisés,
Les Centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie,
Les Hôpitaux d’instruction des armées,
Les établissements de santé, hôpital public ou privé,
Les cliniques,
Les Centres de lutte contre le cancer,
Les établissements privés d’intérêt collectif,
Les établissements ou services sociaux ou médico-sociaux.
Les CPTS du département du 78 ayant intégré l'accès direct dans leur projet de santé
Le kinésithérapeute recevant un patient en accès direct ne peut proposer que 8 séances en l’absence de diagnostic médical préalable. Une fois ces 8 séances atteintes, le patient devra consulter un médecin. Le kinésithérapeute devra adresser un bilan initial et un compte-rendu des soins réalisés au médecin traitant ainsi qu’au patient pris en soin. Depuis la signature de l’avenant 7 à la convention nationale, les actes réalisés dans ce cadre seront remboursés par les Caisses d’Assurance Maladie.
✅ Consultez notre dépliant qui reprend l'essentiel à savoir !
Nos dernières actions (Mise à jour avril 2025) :
- Cellule d’accompagnement : Un partenariat a été signé avec la Fédération des Maisons de Santé d’Ile-de-France visant à promouvoir l’accompagnement de l’accès direct aux kinésithérapeutes au sein des Maisons de Santé Pluriprofessionnelles. Ce partenariat a permis de créer une cellule d’accompagnement au sein de l’URPS pour aider les Maisons de Santé souhaitant organiser ce nouveau parcours de soin. N’hésitez pas à nous contacter, nous serons ravis de vous accompagner !
- Elearning : Un elearning a été réalisé en partenariat avec l’ARF IDF (appel à projet) ainsi que l’IFMK du CEERRF pour vous proposer un programme court d’information pratique pour mieux vous repérer dans la prise en charge de la lombalgie en accès direct.
Pour suivre ce elearning (gratuit) cliquez ici : https://urps-mk-idf.learnworlds.com/ - Enquête : Une enquête régionale est prévue en 2025 pour établir un panorama de l’organisation de l’accès direct aux kinésithérapeutes en Ile-de-France. Ceci permettra de définir comment les kinésithérapeutes se sont appropriés ce nouveau dispositif au sein des Maisons de Santé Pluriprofessionnelles et des établissements de santé. Des webinaires de sensibilisation à l’accès direct seront organisés pour poursuivre la promotion de cette organisation de soin et son déploiement en Ile-de-France. Enfin, une liste d’indicateurs va être définie pour évaluer la pertinence de l’accès direct aux kinésithérapeutes organisé au sein de Maisons de Santé Pluriprofessionnelles.

Si vous exercez dans une structure d'exercice coordonné (liste dans la partie définition), vous n'avez pas besoin de suivre de démarche particulière, à l'exception des kinésithérapeutes qui exercent dans le 78 qui doivent s'enregistrer auprès de l'ARS pour permettre un suivi de l'expérimentation de l'accès direct via les CPTS.
Lors de la facturation, tous les kinésithérapeutes doivent indiquer leur propre numéro de professionnel de santé dans la case « Prescripteur ». Aucun justificatif ne doit être téléchargé dans le logiciel de facturation, puisque l'accès direct ne nécessite pas de prescription médicale au préalable.
Si vous souhaitez aller plus loin et élargir le champ de vos compétences (prescription d'antalgique, d'imageries ou d'arrêts de travail), il s'agit d'une autre démarche, complémentaire, qui nécessite de mettre en place un protocole particulier. Consultez notre page dédiée aux protocoles de coopération.
L'URPS Kiné Ile de France a diffusé un communiqué de presse en mai 2023, pour accompagner la mise en place de la loi promulguée le 19 mai 2023. L'URPS Kiné IDF soutient cette avancée aux bénéfices des patients qui vont pouvoir bénéficier plus rapidement de soins de kinésithérapie, aussi, de pouvoir être orientés plus rapidement vers un médecin si le kinésithérapeute le juge utile.
📖Cliquez-ici pour consulter le communiqué de presse (mai 2023)
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L'URPS Kiné IDF a répondu en septembre 2022 à un appel à projet lancé début juillet 2022 par l'ARS IDF (appel à projet intitulé "innovation organisationnelle s'appuyant sur une solution technologique ou numérique").
📖Cliquez-ici pour consulter la candidature de l’URPS (septembre 2022)
L’objectif principal de cette candidature visait à donner un coup d’accélérateur au déploiement pour les patients de l'accès direct aux kinésithérapeutes, dans un contexte où les disponibilités des kinésithérapeutes constituent une denrée rare pour les patients et où les modalités de mise en œuvre de l’accès direct pour les professionnels restent pour le moment très contraignantes.
📖Cliquez-ici pour consulter le courrier de l’URPS soulignant les embûches au déploiement de l’accès direct (septembre 2022)
Le dispositif innovant (s'il est accepté par l'ARS) donne la possibilité pour les patients lombalgiques aigus ou avec un traumatisme de la cheville de s'inscrire sur une plateforme en ligne (gratuite pour les patients et données sécurisées : Inzee.Care) qui leur permet d'être recontacté par un "kiné-régulateur" (financé par l'ARS dans le cadre de ce projet) pour filtrer et mieux orienter le patient : soit lui conseiller d'aller voir un kiné en accès direct (et il fait la mise en lien si le patient est d'accord), soit d'aller voir un médecin, soit d'aller aux urgences s'il identifie déjà de gros signaux d'alerte. A ce stade, nous avions déjà une dizaine de binômes kiné/médecin généraliste, répartis dans 4 MSP expérimentatrices, qui ont accepté de se lancer dans l'aventure. Ces binômes mettront en place un protocole de coopération kiné/médecin généraliste pour que des patients atteints de lombalgie aiguë (<4 semaines) ou d'entorse de cheville puissent consulter directement un kiné en première intention (le kiné fait un bilan et le partage au médecin généraliste). D’autres professionnels isolés sont déjà prêts à l’investir en tant que régulateurs.
--> L'ARS n'a malheureusement pas retenu notre dossier, mais nous comptons bien poursuivre sur cette thématique pour accompagner l’évolution des pratiques professionnelles en kinésithérapie.