Lauréats du Prix Irénée 2024

Les gagnants 2024

Retrouvez ci-dessous les lauréats du Prix Irénée 2024

Ambre MORISSE diplômée de l’ENKRE (École Nationale de Kinésithérapie et de Rééducation) pour son mémoire “Sensibiliser les professionnels de santé à l’endométriose : conception d’une brochure d’information à destination des masseurs-kinésithérapeutes.”

Introduction : l‟endométriose est une pathologie chronique aux symptômes divers et peu spécifiques, rendant le diagnostic et la prise en charge difficile. Des traitements médicamenteux et chirurgicaux existent, mais leur durabilité demeure un défi en raison des effets secondaires impactant la qualité de vie des patientes. D‟autre part, les thérapies non-médicamenteuses et non-chirurgicales semblent être efficaces dans la gestion des douleurs chroniques.

Objectif : le but de cette étude était de créer un document informatif à l’attention des kinésithérapeutes, les renseignant sur les moyens à leur disposition pour atténuer les douleurs de leurs patientes. Méthode : après une analyse de la littérature, une première version de la brochure a été réalisée. Cette version a ensuite été corrigée par un panel de 12 experts et 2 graphistes. Après consensus, la version finale a été testée sur 32 MKDE. Les avis des relecteurs sur différents critères concernant le fond et la forme du document ont été recueillis par entretiens et questionnaires, permettant de valider ou non la version finale.

Résultats : les entretiens avec les experts ont permis l‟élaboration d‟une brochure recto-verso à 3 volets, contenant des éléments de définition de la pathologie et des moyens de prise en charge à disposition du kinésithérapeute. Les résultats de la phase de test sur les 32 MKDE permettent de conclure qu‟il n‟y a pas de modifications à apporter à la brochure. Cependant, un complément via QR code va être ajouté, afin de satisfaire au mieux les attentes spécifiques des kinésithérapeutes. Conclusion : cette recherche a abouti à la création d’un document de sensibilisation destiné aux kinésithérapeutes qui synthétise la physiopathologie, ainsi que les principes et les méthodes de rééducation, du bilan jusqu‟aux moyens de traitement. L’engouement des professionnels de santé souligne l’importance de cette étude et le besoin d‟informations qui existe à ce jour au sujet de cette maladie.

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2ème place : Kristy GIL
diplômée de l’ENKRE, pour son projet “La danse, plus qu’une activité ludique : un programme de prévention de chutes dans la maladie de Parkinson.”

Résumé : La danse a prouvé ses nombreux bienfaits dans la maladie de Parkinson à travers différentes études mais aucune d’elle ne s’intéresse spécifiquement au lien entre la pratique de la danse et la prévention des chutes.

Objectif : L’objectif est d’observer les similarités entre les ateliers de danse et les catégories d’exercices spécifiques d’un programme de prévention de chutes telles que le renforcement musculaire, l’endurance, les étirements, l’équilibre et la posture, les exercices fonctionnels et la marche.

Méthode : Une étude observationnelle et un questionnaire ont été mis en place afin d’apprécier la présence de ces différentes catégories d’exercices et d’observer leurs mécanismes d’action en situation réelle lors des cinq ateliers observés.

Résultats : L’ensemble des catégories d’exercices spécifiques à la prévention des chutes sont observés à des fréquences différentes et décrits dans chaque atelier analysé.
Discussion : Le rapprochement est avéré entre les mouvements pratiqués dans les ateliers et les exercices de prévention de chutes même si l’intention des responsables n’est pas portée vers cet objectif. Cependant, les biais et les limites de l’étude ne permettent pas d’obtenir de résultats significatifs.

Conclusion : Les résultats confirment la pertinence de la danse dans le traitement physique des patients atteints de la maladie de Parkinson en contribuant, entre autres, à la prévention des chutes. Cependant, les données recueillies ne sont ni fiables ni valides. Il serait nécessaire d’élaborer un nouveau protocole de meilleure qualité afin de définir son efficacité.

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3ème place : Martin WALLON diplômé du Centre Européen d’Enseignement en Rééducation et Réadaptation Fonctionnelle, avec “Commotions cérébrales chez les judokas hors structures fédérales, faire évoluer le protocole actuel : un essai contrôlé randomisé.”

Introduction : Les commotions cérébrales associées au sport sont un phénomène qui s’est récemment trouvé une place dans le judo français. Un protocole a été mis en place. La question est de savoir à quel point est-il efficace au regard des recommandations actuelles sur le sujet.

Méthode : Pour répondre à la question, il a été fait le choix d’un essai contrôlé randomisé avec des judokas hors des accompagnements du projet de performance fédéral d’Île-de-France ayant eu une commotion cérébrale associée au sport lors de leur pratique du judo sans blessure associée. Ils ont été séparés en deux groupes, avec l’un le protocole déterminé par la fédération française de judo et l’autre avec un protocole tiré et adapté des consignes du consensus d’Amsterdam 2022.

Résultats : Le groupe ayant bénéficié du protocole adapté ont pu revenir au sport (19,745±1,398 jours) plus vite que le groupe du protocole de la fédération (26,529±3,42 jours).

Discussion : Cet essai permet de mettre en lumière la performance du protocole tiré des recommandations du consensus d’Amsterdam 2022. Il permet aussi de démontrer la nécessité de mettre à jour le protocole de la fédération française de judo afin d’améliorer la prise en charge des judokas amateurs suite à une commotion cérébrale.

Mots clés : Commotions cérébrales associées au sport ; Judo ; Sport ; Essai contrôlé randomisé

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4ème place : Benoit SAUWAL de la Fondation EFOM Boris Dolto, pour “Prédire le risque de chute des personnes âgées de plus de 65 ans par des tests de double tâche. Une revue systématique avec méta-analyse.”

Introduction : La chute du sujet âgé est un enjeu majeur de santé publique en France. La prévention est un moyen pour y faire face. Les tests de double tâche pourraient prédire le risque de chute mais leur validité prédictive demeure imprécise dans la littérature. Ce travail a pour but de déterminer s’il existe un test ou un type de test de double tâche permettant de prédire efficacement ce risque chez les personnes âgées de 65 ans et plus.

Méthodologie : Une revue systématique avec méta-analyse d’études prospectives a été réalisée en suivant les guides PRISMA et COSMIN. La sélection des études et l’extraction des données s’est effectuée en double. Les bases de données utilisées sont PubMed, EMBASE, Cochrane, CINAHL et PsychInfo. La grille STROBE a été utilisée pour évaluer le risque de biais de chaque étude.

Résultats : 10 études ont été retenues pour la revue systématique dont 6 pour la méta-analyse. Sur les 13 tests évalués, 11 ont été décrits comme capables de prédire le risque de chute chez les sujets. La méta-analyse n’a pas permis de déterminer si un type de test était plus efficace pour prédire le risque de chute des sujets.

Discussion : Les résultats de cette revue systématique démontrent l’utilité des tests de double tâche dans la prévention du risque de chute. D’autres études sont néanmoins nécessaires pour préciser les résultats et les adapter au mieux selon l’âge des patients et selon des pathologies spécifiques.

Conclusion : Les tests de double tâche sont un outil intéressant pour évaluer le risque de chute chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Il ne semble pas exister de test ou de catégorie de tests plus efficace que les autres pour prévenir au mieux le risque de chute chez une population de plus de 65 ans non pathologique.

Mots clés : Double tâche, chute, prévention, personnes âgées, revue systématique, méta-analyse.

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5ème place : Mathilde IMBERT des Écoles Danhier, pour “Les méthodes de facilitation de la contraction volontaire des muscles du plancher pelvien.”

Introduction : La contraction volontaire des muscles du plancher pelvien (MPP) est un enjeu majeur dans le traitement des dysfonctions du plancher pelvien telles que les incontinences urinaires, les troubles de la statique pelvienne ou en rééducation du post-partum. De nombreuses méthodes sont utilisées en masso-kinésithérapie.

Objectif : Mener une revue de la littérature sur les méthodes de facilitation de la contraction volontaire des MPP en masso-kinésithérapie.

Méthodologie : Les bases de données consultées sont PubMed, PEDro et ScienceDirect. L’étude a uniquement inclus des essais cliniques contrôlés randomisés publiés après 2015. Le score PEDro a été utilisé afin d’évaluer la qualité méthodologique.

Résultats : La recherche a identifié 39 articles, 5 d’entre eux répondaient aux critères d’éligibilité. Les méthodes étudiées incluaient : un programme de renforcement des MPP avec ou sans biofeedback, un programme d’éducation périnéal, des exercices hypopressifs combinés à une contraction volontaire des MPP, du biofeedback associé à de l’électrostimulation, de l’électrostimulation intravaginale et le toucher vaginal associé ou non à une rétroversion du bassin. Les études ont montré une augmentation de la contraction des MPP sauf pour le programme d’éducation périnéale.

Conclusion : Toutes les études ont montré une augmentation de la contraction des MPP quelle que soit la méthode utilisée, sans qu’une puisse être considérée comme plus efficace que les autres. Les études n’ont révélé aucun effet secondaire. La préférence du patient doit être prise en compte dans la prise de décision clinique. Plus d’études de haute qualité méthodologique sont nécessaires.

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