Lauréats du Prix Irénée 2017

Les gagnants 2017

Retrouvez ci-dessous les lauréats du Prix Irénée 2017

Ecole IFMK CEERRF
Directeur de mémoire : M. GAUDRON

La lésion musculaire intrinsèque du sportif aux ischio-jambiers : intérêt du travail excentrique précoce à visée cicatricielle.

5000 €

Design d’étude : Revue de littérature

Contexte : La lésion myo-aponévrotique est très fréquente chez le sportif amateur comme professionnel et un des motifs majeurs d’indisponibilité. Elle touche régulièrement le complexe musculaire des ischio-jambiers et est de type intrinsèque « sprinting type ». Son taux de récidive reste sensiblement élevé. Il impacte directement la performance sportive et semble indiquer que sa prise en charge actuelle reste probablement optimisable.

Objectifs : La piste kinésithérapeutique explorée dans ce travail vise l’optimisation de la cicatrisation par le recours au travail musculaire excentrique précoce à visée cicatricielle (dès la deuxième semaine post-lésionnelle). Nous tenterons d’en synthétiser l’état de l’art kinésithérapique et d’identifier les principales pistes d’études complémentaires.

Résultats : La traction longitudinale est indispensable à la réparation musculaire. Au cours de la deuxième semaine post-lésionnelle, la matrice conjonctive a atteint son niveau de résistance définitif et les fibres musculaires nouvellement formées viennent la percer et y adhérer. Le travail excentrique infra-douloureux réalisé à vitesse lente et à résistance sous-maximale n’engendre pas de dommage cellulaire ni d’altération des protéines de lésion myoaponévrotique. A contrario il est à l’origine d’un remaniement tissulaire induisant un renforcement du tissu conjonctif et une augmentation du nombre de sarcomères en série. Les travaux les plus récents et référencés proposent une prise en charge en 3 phases basée sur 2 piliers : stabilité de la ceinture lombo-pelvienne et travail excentrique.

Conclusion : La relation entre cicatrisation musculaire et travail excentrique est réelle mais la preuve clinique de l’efficacité sur la récidive reste à faire au travers d’études cliniques de fort niveau de preuve : stratification des facteurs de pronostic, randomisation et évaluation en aveugle, contrôle des facteurs de risque par questionnaire « de vie ». Des études complémentaires sont également nécessaires : test d’évaluation des facteurs de risque, intérêts et limites du travail excentrique sous-maximal sur la cicatrisation, résistance du tissu musculaire en cours de cicatrisation, modélisation informatique de l’humain, questionnaires « de vie » et enquête terrain sur la pratique

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Ecole IFMK CEERRF
Directeur de mémoire : M. GAUDRON

K-Taping et lymphoedèmes : des effets indésirables ?

3000 €

Introduction : Créé par Kenso Kase dans les années 1970, le K-Taping connait un fort engouement depuis quelques années pour ses multiples applications. Cependant, sa capacité à réduire le volume des lymphoedèmes est remise en question, faute de preuves solides. Malgré cela, l’utilisation de K-Taping reste une pratique en vogue. Par ailleurs, la littérature fait peu mention des possibles effets secondaires que pourraient avoir ces bandes sur la peau. Or, une attention toute particulière doit être portée aux patientes présentant un lymphoedème pour éviter de sévères complications. Notre but est donc de déterminer si les bandes de K-Taping présentent un risque pour les personnes atteintes de lymphoedème, notamment après un cancer du sein.

Méthode: Une recherche dans la littérature a été effectuée pour essayer de répondre à ce questionnement via les bases de données et moteurs de recherche PubMed, Google Scholar, Science Direct, Cochrane Library, PEDro, Lissa et Explore the British Library, et ce en respectant les critères PICO.
Résultats : Huit articles ont été retenus dont quatre études comparatives randomisées contrôlées et une méta-analyse. Les résultats montrent la survenue de symptômes récurrents tels que des démangeaisons, des rougeurs et des irritations de la peau. La fréquence d’apparition de ceux-ci n’est pas clairement établie.

Discussion : Il apparait qu’un test de réaction cutanée s’avère nécessaire avant toute application de K-Taping. La vigilance concernant la peau des patientes devra être optimale tout au long du traitement, notamment lors du retrait des bandes. De nombreux paramètres devront être pris en compte (efficacité, antécédents médicaux, vie sociale) afin d’éviter des complications pouvant être dangereuses.

Conclusion : Un manque de connaissances sur les effets indésirables dans la littérature est notable ; des études complémentaires sont donc nécessaires pour nous permettre de valider ou non l’utilisation des bandes de K-Taping dans le champ des lymphoedèmes. Le principe de précaution tend à déconseiller son utilisation.

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Ecole IFMK SAINT-MICHEL
Directeur de mémoire : M. BILLUART

Analyse quantifiée de la marche dans un contexte d’arthroplastie totale de hanche par voie mini-invasive antérolatérale.

2000 €

Introduction : L’augmentation des arthroplasties totales de hanche (ATH) continuera vraisemblablement de s’accroitre avec le vieillissement de la population. L’ATH permet une amélioration de la qualité de vie et de l’activité physique des patients. Pourtant, la littérature internationale rapporte qu’à la marche, il persiste des déficits à un an postopératoire pour les différentes voies d’abords. Dans ce contexte, l’objectif de cette étude est d’effectuer une analyse quantifiée de la marche d’une population ayant bénéficié d’une ATH par voie antérolatérale mini-invasive (ALMI) à un an post-opératoire et d’une population asymptomatique de même tranche d’âge.

Matériel & méthode : Un échantillon de 19 sujets, répartis dans 3 groupes, dont un groupe contrôle ont participé à cette étude. Les sujets opérés ont été évalués entre M12 et M18 post-opératoires. Tous les sujets ont réalisé les 4 tests de force maximale isométrique et une analyse quantifiée de la marche dans le couloir de marche où étaient incluses trois plateformes de marche. Plusieurs mesures ont été retenues pour l’étude et une analyse statistique des résultats a été menée afin de comparer les groupes.

Résultats : Pour les sujets ayant bénéficiés d’une ATH par voie ALMI, il persiste une diminution de force pour les muscles Moyen Glutéal et Tenseur de Fascia Lata, à un an post-opératoire, ainsi qu’une diminution de la force de propulsion et du pic de moment de hanche dans les trois plans lors de la marche. De plus, nous retrouvons une diminution de l’amplitude du bassin dans le plan frontal. Nous observons aussi, une diminution de l’amplitude de hanche, dans les plans sagittaux et frontaux, et de la vitesse de marche qui sont majorées lorsque l’offset fémoral n’est pas restauré (réduction > 6mm).

Discussion : Les résultats concordent avec ceux de la littérature sur les déficits musculaires et fonctionnels, un an après l’intervention. Ces résultats démontrent la nécessité de mettre en place un protocole de rééducation permettant de lutter contre ces déficits de la marche pour les ATH par voie ALMI.

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