Du 24 au 26 septembre s’est tenue à Hambourg à l’initiative de plusieurs fondations internationales, la première conférence sur la santé communautaire intégrée (Integrated Community Care, ICC).
La fondation de France a constitué la délégation française dans laquelle l’URPS Kiné IDF a été invitée aux côtés de représentants de l’ARS Ile-de-France, de la FEHAP, du ministère de la santé, des patients et des élus locaux, dont certains siègent à la CRSA d’IDF.
Plus de 80 personnes représentant 10 pays ont suivi cette conférence au cours de laquelle les expériences les plus diverses ont été relatées.
Les échanges ont mis en évidence la définition plurielle de « la santé communautaire intégrée ». Si la cible est de mettre les acteurs autour du patient / citoyen / usager pour créer un environnement optimal pour la santé, les projets mis en œuvre ont parfois du mal à suivre cette cible.
La notion même de communauté est plurielle :
- parle-t-on de communauté religieuse (comme en Irlande), de communauté de personnes âgées, de communautés sur les réseaux sociaux, ou bien d’une ville ou d’une nation ?
- peut-on appartenir à plusieurs communautés et choisir d’en changer ? Nous avons pu constater néanmoins à partir d'une expérience irlandaise sur la santé mentale des jeunes, sur une expérience Anglaise pilotée par l’organisme d’état chargé de la santé, ou une expérience Suisse nommées quartier solidaire, que cela pouvait fonctionner.
Un recul pour certains de plus de 15 ans montre que lorsque les citoyens sont au coeur de la demande, ils organisent en étant accompagné, un environnement favorable dans lequel chaque professionnel à sa place. Pour cela, les professionnels de santé doivent être à l’écoute de cette demande. C’est pour cela que dans le système Anglais des pharmaciens et des infirmiers ont été intégrées dans les conseils d’administration de la NHS. C’est donc jusqu’au cœur du système qu’il faut changer de paradigme.
Que faut-il en tirer pour notre système Français ? Nous voyons que des transpositions sont possibles et pour certaines déjà « en marche » dans notre pays. En Ile-de-France, la priorité donnée aux parcours numériques et aux échanges de données à travers TERR-eSanté ou le ROR montre bien la volonté d’une évolution vers une santé communautaire plus intégrée.
L’URPS Kiné IDF remercie la fondation de France pour cette invitation.
Le débat se poursuivra à l’URPS à travers l’organisation prochaine d’un colloque sur l’innovation en kinésithérapie dans les prochains mois.